Etude de la végétalisation des pratiques alimentaires : mangeurs et associations porteuses des transitions agri-alimentaires autour des légumineuses

Doctorants :

Marie D'ANTIMO

Extrait :

L’objet de cette recherche est de s’intéresser aux mangeur.ses dans les processus de végétalisation de leurs pratiques alimentaires et aux manières dont des associations peuvent les y accompagner. Le projet est donc centré sur la question du changement alimentaire, ses leviers et ses freins, ses conditions d’existence, de construction et d’évolution au sein des trajectoires alimentaires. La littérature sur ce sujet souligne que, si les légumineuses pourraient constituer un atout considérable pour la transition alimentaire, elles sont pourtant peu consommées en France. Cette faible consommation s’explique par des raisons pratiques (principalement de commodité) et symboliques : les légumineuses sont parfois associées à une forme d’ascétisme lié au régime végétarien, à une alimentation frugale et dépréciée car associée à la pauvreté, ou encore à une catégorie alimentaire réservée aux femmes. Les travaux en sciences sociales sur le changement alimentaire rappellent également que les connaissances des mangeur.ses sur leur alimentation et sur la possibilité (voire la nécessité) de la faire évoluer ne suffisent pas pour provoquer et pérenniser une modification des comportements alimentaires. Cette thèse a pour but d’explorer le changement alimentaire dans ses dimensions symbolique, pratique et interactionnelle, afin de comprendre comment l’expérimentation alimentaire peut s’ancrer dans les habitudes des mangeur.ses, par un processus de routinisation profondément inscrit dans un contexte social.

Directeur de thèse :

Béatrice Maurines - Maxime Michaud

École doctorale :

Université Lumière Lyon II - Centre Max Weber